Nos truffes sont 100% exemptes de pesticides -. Dire que cette importation se ferait au détriment de nos producteurs, c’est manquer du vrai sens industriel. ’industrie, si utiles pour la marine marchande, soit comme matières premières, truffe blanche d'Alba soit comme articles de fret, n’a produit au trésor, en 1845, que 620,067 francs, et 607,493 en 1844. Il est vrai que les droits sont en général très modérés ; mais sur des produits à la truffe de haute qualité de ce genre, si faibles qu’ils soient, ils sont toujours trop forts. Sur une quantité de 4,359,865 kilogrammes mise en consommation, et dont la valeur officielle est de 1,525,953 fr., la totalité du droit perçu a été de 362,231 fr., soit environ 23 pour 100 de la valeur. En conséquence, sur une quantité de 2,197 kilogrammes, évaluée à 769 fr., le montant des droits perçus n’a pas été de moins de 979 francs, ou 127 pour 100 de la valeur.
Au contraire, les billes de moindre dimension, malgré l’exagération des droits différentiels, ont été importées, non pas en totalité, mais en partie, par des navires étrangers, et aussi, il faut bien le dire, près de la moitié nous est venue des entrepôts des Pays-Bas. On peut dire, il est vrai, que, le droit sur les graines grasses ayant été jusqu’en 1845 assez faible, on trouvait plus d’avantage à importer les graines que les huiles qui en proviennent. Aussi l’importation de ces huiles n’a-t-elle été que de 8,000 kilogrammes en 1845, et de 1,000 seulement en 1844, chiffres tout-à-fait insignifians eu égard à l’étendue des besoins. Ainsi, en 1845, les billes d’acajou de plus de 3 mètres d’épaisseur ont été importées sans exception par navires français, non pas, il est vrai, de l’Inde, ce qui aurait donné lieu à l’application du moindre droit, mais, pour la plus grande partie, d’autres pays hors d’Europe, notamment d’Haïti, et voici en conséquence ce qui est ressorti de l’application du tarif. Le droit sur l’acajou apporté de l’Inde par navires français n’est que de 5 francs les 100 kilogrammes : c’est à peu près 14 pour 100 de la valeur officielle, droit modéré et pourtant suffisant ; mais lorsque ce bois est apporté d’autres pays hors d’Europe, toujours par navires français, il paie 7 fr.
Quand elles sont importées de l’Inde par navires français, le droit n’est toujours que de 5 fr. Mais si, dit Édith, elles en ont besoin, et ne serait-ce que pour leurs enfants… Que si, par malheur, elles ont été transportées par navires étrangers, elles paieront, selon les lieux d’où elles viennent, 21 fr. 100 kilogrammes ; seulement il faut qu’elles viennent des lieux mêmes de production, sinon le droit s’élève à 15 fr. Que ces mêmes navires les apportent d’autres pays hors d’Europe, elles paieront, venant des lieux de production, 7 fr. 50 cent., et d’autres lieux, 22 fr. 50 cent., ou plus de onze fois le droit primitif. Le cas d’une vieille femme maniérée, comme M. de Charlus qui, à force de ne voir dans son imagination qu’un fier jeune homme, croit devenir lui-même fier jeune homme, et d’autant plus qu’il devient plus maniéré et plus risible, ce cas est plus général, et c’est l’infortune d’un amant épris de ne pas se rendre compte que, tandis qu’il voit une figure belle devant lui, sa maîtresse voit sa figure à lui, qui n’est pas rendue belle, au contraire, quand la déforme le plaisir qu’y fait naître la vue de la beauté.
Il importe d’ailleurs de simplifier, d’épargner au commerce les complications et les embarras que la perception entraîne, complications et embarras qui, dans le cas actuel, sont même plus graves que dans beaucoup d’autres, en ce que sur le bois à construire le droit varie selon les dimensions des pièces, que sur les merrains, perches, échalas, éclisses, il est établi d’après le nombre, et que par conséquent, dans l’un et l’autre cas, la perception nécessite des opérations ou des calculs très assujettissans pour les importateurs. Ce n’est pas que le droit principal établi sur la plupart de ces articles soit élevé ; mais l’assiette en est très irrégulière, très inégale, et surtout les droits différentiels établis en faveur de notre marine marchande sont excessifs. Cette monstrueuse inégalité dans l’assiette du droit se fait, Truffe noire du Périgord reste, sentir dans la perception. 50 cent. les 100 kilogrammes, ce qui fait, dans ce dernier cas, treize fois le droit primitif et environ 185 pour 100 de la valeur. Dans ce cas, il devient même prohibitif.